jeudi 21 août 2014

Les îles Galápagos

Nouveau décollage depuis Quito pour rejoindre les îles Galápagos.

L'archipel des Galápagos réunit près de 41 îles et îlots dont la vingtaine serait habitée. La mission principale que s'est donné le gouvernement équatorien est de préserver un écosystème unique en son genre.

Unique, ça c'est sûr. Toutefois, nous avons été très surpris des moyens mis en œuvre par le gouvernement pour protéger cet habitat: taxes abusives, transports, hébergement et restauration onéreux, camping contrôlé soit mais autorisé dans des lieux difficiles d'accès et souvent plus cher qu'un hébergement standard, visites exclusivement intégrées à des excursions guidées et chères payées pour accéder la plupart du temps à des endroits libres d'accès ! ; en bref, très peu de liberté et la sensation d'entrer dans une machination touristique où l'on va nous pomper nos sous jusqu'au dernier.
Le plus regrettable dans tout ça c'est qu'un Équatorien moyen ne peut même pas se payer un tel voyage car les tarifs appliqués sont clairement basés sur le pouvoir d'achat du monde occidental, et aussi ce sentiment d'hypocrisie lorsque nous avons que très peu d'efforts à faire pour observer une pollution de détritus laissés à l'abandon et venant gâcher un paysage pourtant à la vue de tous.
Galápagos, tu l'as dans l'os !

Plein d'essence à la surface de l'eau. Les touristes paient très cher pour faire du snorkeling dans le port

Les constuctions vont bon train.
Bon nombre d'immeubles illéguaux à plusieurs étages dénaturent les paysages
Il n'est pas rare en se promenant de tomber là dessus
C'était important pour nous de préciser l'envers du décor. Cependant il est indéniable que l'archipel des Galápagos est un lieu exceptionnel.

Dès la descente de l'avion, nous nous sommes retrouvés à bord d'un bus qui nous dépose au port de l'île Baltra, d'où un ferry nous emmène de l'autre côté du canal. De là, nous partageons un taxi avec un local pour traverser l'île du nord au sud jusque Puerto Ayora. Arrivés à bon port - et c'est le cas de le dire ;-) - nous devons rapidement embarquer pour le dernier bateau quotidien nous permettant de rejoindre l'île d'Isabela, à deux heures de traversée.

Comité d'accueil étonnant : un lion de mer de plus d'un mètre se trouvait au port, vautré sur la plateforme d'embarquement. Il aurait pu nous avertir que la mer était particulièrement agitée ce jour là ! À bord, au fur et à mesure de la traversée, les visages se crispaient et devenaient pâles, des gouttelettes de sueur perlaient... et très vite s'en suit la valse des sacs plastique.
On comprend bien pourquoi Renaud a vomi son quatre-heures et son minuit aussi. C'est pas l'homme qui prend la mer c'est la mer qui prend l'homme tin tin tin...

Quelle épopée pour atteindre notre hôtel enfin !

Après un repas léger et une bonne nuit de sommeil, nous voilà à nouveau d'attaque pour découvrir Isabela, la plus grande des îles en superficie. Des kilomètres de plage au sable fin, des eaux turquoises, et plus incroyable encore, des formations de laves qui reposent de part et d'autres, asile idéal pour les iguanes marins qu'on distingue par leur forme plus que par leur couleur identique à la lave.

L'archipel des Galápagos est né d'éruptions volcaniques au croisement de trois plaques tectoniques. Paysage fantastique.
Paysage bien étrange puisqu'on y a découvert par ailleurs plusieurs lacs formés parmi les sols recouverts de lave. Quelques oiseaux y ont trouvé refuge, des flamants roses notamment.

La particularité d'Isabela est que les volcans occupent encore l'île, et certains d'entre eux sont encore légèrement actifs. La dernière éruption datant de 2005.
Heureusement pour ses habitants, les éruptions se font de plus en plus rares et de plus faible intensité. Nous avons choisi de nous joindre à une excursion guidée pour grimper jusqu'à la Sierra Negra et au Volcan Chico, une randonnée de 16 kms durant laquelle nous avancions tantôt à 9 degrés, coupant une brume particulièrement humide, tantôt à plus de 25 degrés sur un sol fait de roche volcanique, du plus clair au plus foncé, nous indiquant la chronologie. Nous avons pu apercevoir les particules de soufre encore présentes, et y découvrir des puits de chaleur. Sensation assez étonnante.

Nous avons fait la connaissance d'une famille suisso-équatorienne bien charmante. Caro et Pépé nous ont gentiment invités à se joindre à eux pour une partie de pêche en mer loin des autorités du parc national. Nous les avons d'ailleurs retrouvé sur l'île de Santa Cruz pour la suite du voyage pour une nouvelle virée en bateau: plage, snorkeling parmi les raies et les bébés requins et partie de pêche au programme.

La famille de Pépé qui vit aux Galápagos nous a accueilli avec gentillesse et générosité pour déguster le fruit de notre pêche plutôt réussie. Un moment inoubliable. Une belle façon de clore notre séjour aux fameuses Îles Galápagos.


Isla Isabela




Il parait que les tortues sont gentilles...
Un flamant rose









jeudi 7 août 2014

mercredi 6 août 2014

Equateur - Otavalo - Mont Fuya Fuya

Le mont Fuya Fuya proche d'Otavalo est une des plus hautes montagnes des environs, elle culmine à presque 4200 mètres. En contre-bas "las Lagunas de Mojanda" est un site absolument fabuleux qui impose une visite.

Deux jours plus tôt alors que l'on discutait des points d'interêts du coin avec la patronne du restaurant, la cuisinière Susana prend part à la conversation. Un sourire en permanance et avec une grande gentillesse elle se propose de nous y emmener avec en prime un thermo d'eau (qui nous sera utile selon elle) et des lombrics qu'elle ira chercher pour que nous puissions aller pêcher. On en attendait pas tant ! Le rendez-vous est pris dans deux jours à 7 heures du mat.

Comme convenu Susana honore le rendez-vous et nous embarquons dans sa voiture direction Las Lagunas. Après de bonnes accolades nous entamons la randonnée.
Le chemin ressemble à un escalier interminable oú l'oxygène se fait rare. Dix minutes de marche et premières nausées pour Sivane, le petit-dej y est passé. Y'a pas de doute l'altitude travaille notre corps. Je savais que ça ne serait pas facile et nous en étions qu'au début, tout restait encore à faire pour atteindre le sommet. Pour l'avoir dejà vue en pareil difficultés, je savais qu'elle irait puiser ses forces dans son mental et qu'elle n'abandonnerait pas. Bien sûr je restais vigilant. Nous sommes tout deux d'accord, c'est un beau challenge et nous voulons atteindre le sommet à 4200 mètres d'altitude.
Quelques temps plus tard nous reprenons. Au fur et à mesure de l'ascension les paysages évoluent. D'abord des herbes hautes puis la pente s'accentue avec un terrain très gras et extrêmement glissant et pour finir de la roche à escalader. Certaines parties ressemblent particulièrement aux campagnes irlandaises et écossaises. Assez épatant. Nul doute que David et Sophie savourreraient ce décor ;-) Aussi à mesure de l'ascension la température chute, nous découvrons des grêlons stagnant au pied des plantes. Le vent s'intensifie et les nuages épais nous aveuglent des alentours. L'oxygène se raréfie, notre corps parait plus lourd et notre coeur bat la chamade. Selon l'altitude ce sont les plantes qui sont différentes. Nous les découvrons pour la première fois et leurs formes et leurs couleurs sont particulièrement étonnantes. La parisienne et le nantais non habitués à la montagne découvrent avec surprise et plaisir ce qui les entoure. Plus tard nous arrivons au sommet. Mission accomplie et grande satisfaction mutuelle. Nous mangeons un bout, buvons un thé bien chaud et nous redescendons.
La descente est plus facile et plus rapide. Nous gagnons également en oxygène ce qui nous donne une impression d'aisance. En bas nous arrivons à la lagune, c'est l'occasion d'une pause bien meritée. Nous en profitons pour pêcher et faire un feu car il fait encore froid, surtout après l'effort.
Nous retrouvons Susana à l'heure prévue. On apprend qu'elle attendait depuis 1h30 dans sa voiture craignant que l'on soit sous la pluie. Nous sommes une nouvelle fois épaté par sa bienveillance. Aussi elle propose qu'on se retrouve le lendemain pour une promenade en famille pour la découverte des cascades. Ces rencontres pleines d'humanité nous surprennent à chaque instant. On ne peut s'empêcher de faire le comparatif avec la France...

Pour une première à plus de 4000 mètres ce fut une experience géniale, malgré la difficulté et le froid . Nous nous en souviendrons longtemps. La montagne ça vous gagne !!


Ps : nous saluons bien fort Manu et Cyril que nous avons croisé lors de l'ascension et que nous avons revu par hasard à Quito. Le monde est petit, à plus tard sur Paris !