Belén, l'immense cité lacustre faite de balsa et de palme, est la seule partie de la ville inondée en saison des crues. Là s'agglutinent les gens les plus pauvres de la ville. Ce quartier possède clairement un charme particulier. L'unité esthétique qui s'en dégage, l'élégance naturelle des maisons sur pilotis, les barques, l'eau, les cris d'enfants rendent le lieu aussi unique que séduisant. Mais ses habitants sont plus à plaindre (ou à craindre) qu'à envier...
En effet, nous fûmes surpris par les réponses des locaux à qui nous demandions chemin pour s'y rendre. Si chacun d'eux nous donnait le renseignement, tous finissaient systématiquement par "N'y allez pas, c'est dangereux. Il y a des voleurs..." Le message est on ne peut plus clair cependant ce lieu nous attire et nous voulons le visiter. Nous reviendrons un autre jour, de très bonne heure et les poches vides.
Bien que populaire le charme est bien présent, les successions de maisons font face au fleuve si bien que la limite de l'eau se fond dans le décor. Nous choisissons de louer une pirogue pour prendre un peu de recul et admirer cet enchevêtrement de la rivière. Au retour nous traversons le bidonville et c'est vrai que nous ne passons pas inaperçu. Les regards des habitants se portent sur nous, nous sommes chez eux, nous sommes les "gringos". Avec certaines précautions, le quartier de Belén fut pour nous une découverte des plus charmantes et atypiques.
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